Commerce et Agriculture

Bateau

Industrie Navale à Nagasaki

Agriculture

L'agriculture ne joue plus le même rôle qu'avant-guerre. L'urbanisation et l'industrialisation du Japon ont conduit à une baisse de la population rurale et de la population active employée dans l'agriculture, qui ne regroupe plus que 7,2 p. 100 des actifs. Sur les cinq millions d'hectares cultivables, plus de 40 p. 100 sont toujours consacrés à la riziculture. La production est subventionnée par une Caisse de contrôle du riz qui fixe les prix et garantit aux agriculteurs un revenu élevé. En 1993, le pays a produit 9,8 millions de tonnes de riz, occupant le neuvième rang mondial. Les céréales, blé, orge, avoine, cultivées dans le nord de Honshu et sur l'île d'Hokkaido, sont en recul constant et le Japon complète ses ressources en important du blé australien et américain. L'élevage, peu développé en raison du manque de pâturages, est une activité traditionnelle d'Hokkaido et de Honshu. Thé (92 000 tonnes en 1993, septième producteur mondial), canne à sucre et coton sont les productions naturelles du sud du Japon.

L'exiguïté caractérise les exploitations agricoles : 70 p. 100 des fermes ont moins d'un hectare de superficie ou moins encore. Beaucoup d'agriculteurs travaillent aussi à mi-temps dans l'industrie.

Sylviculture et pêche

Les deux tiers du Japon sont occupés par la forêt!; sur cette surface, les deux cinquièmes environ contiennent des variétés à bois tendre. L'État possède environ 30 p. 100 de la forêt japonaise, une Agence forestière gère les ressources et contrôle le repeuplement. Malgré ces ressources, l'économie forestière est en régression et, pour satisfaire la demande intérieure qui s'accroît régulièrement, le Japon doit importer du bois. La production en 1992 a été de 28,7 millions de m3.

La pêche est l'une des industries les plus importantes du Japon, les Japonais étant parmi les plus gros consommateurs de poisson. Le Japon est le troisième producteur mondial avec 8,1 millions de tonnes de prises (1993). La flotte hauturière japonaise est l'une des plus grandes du monde. La pêche en haute mer complètement industrialisée concourt pour environ 25 p. 100 au total des prises tandis que la pêche côtière représente presque la moitié de la production totale de cette industrie. La pisciculture et l'ostréiculture sont pratiquées dans les eaux calmes de la mer du Japon. Les plantations d'algues de Honshu fournissent des comestibles sous forme de lamelles ou de farines (kansen, sushi)!; après broyage, les thalles sont utilisés dans l'industrie des colles.

Mines et industries

Les ressources minières du Japon sont variées mais limitées. Pierre à chaux, cuivre, plomb, zinc et quartzite sont extraits en quantités insuffisantes pour satisfaire la demande intérieure. Le charbon est la seule matière première présente en quantité substantielle. Il est extrait à l'est d'Hokkaido, à Fukuoka et Kyushu. Mais ce sont des charbons pauvres et d'extraction difficile. Les matières premières sont le premier poste des importations du Japon.

Quasiment détruite au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'industrie japonaise s'est reconstruite en l'espace de trente ans. La croissance industrielle atteignait une moyenne de 9,4 p. 100 par an au cours de la période allant de 1965 à 1980, et elle fut de 6,7 p. 100 par an pour la période allant de 1980 à 1988. Le Japon demeure toujours le chef de file mondial en matière de construction navale, d'industries électroniques et d'industrie automobile. En 1993, le Japon a produit 99,6 millions de tonnes d'acier, ce qui en fait le premier producteur mondial. Encouragées par une monnaie forte, les entreprises japonaises délocalisent de plus en plus leurs activités avec des conséquences sur l'emploi intérieur!; il y avait officiellement 3,2 p. 100 de chômeurs au Japon en 1995.

Le Japon fait partie des premiers pays du monde producteurs d'électricité. 61 p. 100 de l'électricité est d'origine thermique!; les centrales hydroélectriques en produisent 12 p. 100, les centrales nucléaires 27 p. 100. La production annuelle d'électricité est d'environ 888 milliards de kilowattheures. L'insuffisance de ses ressources énergétiques oblige le Japon à importer en grande quantité les matières premières (le Japon est le premier importateur de pétrole au monde).

La monnaie et les banques

L'unité monétaire du Japon est le yen, divisé en cent sen. La Banque du Japon, établie en 1882, est la banque centrale, et est le seul organisme à pouvoir émettre la monnaie. Les banques commerciales, au nombre de plus de quatre-vingt-cinq, constituent le cœur du système financier japonais. Depuis 1921, le système métrique est en vigueur au Japon.

Échanges

En 1994, les importations ont atteint le chiffre de 274,4 milliards de dollars, et les exportations 395,6 milliards de dollars, donnant au Japon le troisième rang mondial des pays exportateurs. Les produits manufacturés entrent pour plus de 90 p. 100 dans le chiffre total des exportations!; le pétrole brut et le pétrole raffiné représentent 17,4 p. 100 des importations, les matières premières comme le bois, les minerais et les métaux 6,4 p. 100. Jusqu'en 1993, les importations de riz étaient interdites, mais de mauvaises récoltes, en 1993-1994, forcèrent le Japon à en importer d'urgence environ un million de tonnes, en provenance de Thaïlande, d'Australie et des États-Unis. En 1994, la conclusion de l'Uruguay Round et les dispositions de l'accord sur l'Organisation mondiale du commerce (World Trade Organisation) ont amené le Japon à accepter d'ouvrir davantage son marché intérieur.

Le commerce extérieur est essentiel pour l'économie japonaise. En effet, le marché intérieur est incapable d'absorber entièrement les produits manufacturés fabriqués par l'industrie japonaise. De plus, comme le Japon est obligé d'importer une grande partie des matières premières dont dépendent ses industries, le pays est dans l'obligation d'exporter une proportion substantielle de sa production annuelle nationale. Le Japon a utilisé les énormes excédents commerciaux accumulés pendant les années 1970 et 1980 pour réaliser à l'étranger des investissements massifs.

En 1993, les pays asiatiques représentaient environ 42 p. 100 du total des importations (48,9 p. 100 pour tous les pays en voie de développement) et 33 p. 100 des exportations. Les principaux partenaires commerciaux du Japon, en Asie, sont la Corée-du-Sud, la Chine, Taiwan, Hong-Kong, l'Indonésie, l'Arabie Saoudite et Singapour. La part des pays de l'Union européenne, notamment l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, ne représente que 14,6 p. 100 des importations et 17 p. 100 des exportations du Japon. En revanche, les États-Unis absorbent 30 p. 100 des exportations du Japon et fournissent 23 p. 100 de ses importations. C'est dire le poids de la sphère asiatique et américaine dans les échanges du Japon.

Chaine d'assemblage

Chaîne d'assemblage

Les lignes les plus importantes de chemin de fer, nationalisées en 1907, furent à nouveau privatisées en 1987. La longueur du réseau est de 27 450 km dont 55 p. 100 sont électrifiés. La construction de 7 000 km de voies nouvelles pour le train à grande vitesse, le Shinkansen ou «!train projectile!», a commencé au début des années 1970.

Il existe au Japon environ 1 120 460 km de routes!; 67 p. 100 sont des routes bitumées.

Le Japon possède l'une des plus grandes flottes marchandes du monde avec près de 7 400 unités, totalisant 24 millions de tonnes de charge utile. Les transports aériens sont tout aussi développés : Japan Airlines, fondé en 1951, assure à partir de Tokyo les liaisons avec l'Europe, l'Amérique, le Moyen-Orient et le Sud-Est asiatique. Nippon Airways, qui était au départ une compagnie nationale, est devenue une compagnie internationale.

Au début des années 1990, le Japon avait plus de 56 millions de téléphones, près de 97 millions de radios et 100 millions d'appareils de télévision en service. La presse écrite compte quelque 124 titres. Les deux quotidiens japonais les plus importants sont ceux de Tokyo : l'Asahi Shimbun et le Yomiuri Shimbun.

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